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De la transformation par les matériaux, visualiser l'acte de mettre en
art , de transcender le réel en le dévoilant sous sa forme d'art ou
d'objet d'art, peut-être au sens académique.

Quinze novembre 1995, sous le soleil et les feuilles jaunies des peupliers, j'écris cela « Ainsi parvenir à la tranquillité après beaucoup d'inquiétude, beaucoup de déchirement. Il me semble raisonnable de quérir en art seulement ce qui peut l'être. Le présupposé de l'artiste démiurge est une sottise à laquelle pourtant il m'arrive de céder avec souffrance de temps en temps. Cette quête qui veut trouver un terme une fin à l'art, nécessairement à travers mon propre travail, alors que je dois seulement me suffire de créer. La prétention à la philosophie est une erreur, l'art doit prétendre à la forme et la sculpture l'ombre et la lumière avec justesse sur son corps. Le dépôt des questions est comme un habit que l'on change, une vêture à laquelle on renonce. L'artiste doit faire sa parade, avec les animaux dressés de son art, et la foule retient son souffle, la probité de l'éclat des choses ainsi faites justifie la situation d'artiste. Il n'y a pas de mots qui puisse traduire ou transmettre cette vérité, ci ce ne sont des mots sur le faire sur l'action de construire, mais jamais sur le sens. >>