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Préfigurations 1988-1989 : information

La période préfiguration

Ces peintures suivent la série des "Temples de la nature ".

Comme toujours, depuis que je peins, après chaque phase de travail concrétisée en oeuvres, peintures, dessins, sculptures, je renais à l'insatisfaction et à l'inquiétude, j'éprouve un désir de renouvellement en regardant ce que j'ai créé malgré la conviction et la force qui m'ont habité durant l'éclosion et l'épanouissement de ces peintures. Je ressens la nécessité de voir autrement, avec le malaise qui survient au regard des oeuvres d'une période achevée.
C'est pourquoi les "Temples de la nature" m'ont conduit en opposition à oublier ou à dépasser un type de dessin (habité par les souvenirs puissants de l'histoire de la peinture du XXème siècle), celui des images contenues dans les "Temples", avec le désir conjoint de ne plus travailler qu'à partir d'objets divers et bien réels, vrais et plus particulièrement des feuilles d'arbres ou de plantes en tout genre.
Ces feuilles mises à plat ont été récupérées dans des herbiers que j'ai appelés Albums - comme des albums de souvenirs objectifs. Objets et feuilles ont servi à construire le dessin des tableaux en étant directement posés sur la plaque du rétroprojecteur et formant des projections d'ombres aux morphologies inattendues et presque aux "mythologies" inattendues. Neutralisant ainsi une certaine habitude de la main, voire une habileté, à tracer les images, directement influencées par des souvenirs omnipotents de mes artistes fétiches.
Les toiles se sont construites à partir de ces silhouettes projetées et agrandies sur des fonds en matière préalablement préparés avec des couleurs étalées à la spatule et à la taloche.
J'ai nommé cette série "préfigurations" pour ce que ces peintures ont de fantomatiques, avec cette volonté de faire devenir peinture, la forme de l'ombre projetée, comme une substitution "désubjectivée" de la réalité, qui ne serait pas image non plus, mais un dévoilement, une métaphore de l'inconnu dans la matière vivante de "la peinture". Je pourrais dire qu'il s'agit de mon propre inconnu, révélé par les accidents provoqués par le choix hasardeux des formes projetées par la lumière de l'appareil et fixées arbitrairement par la couleur et la texture des couches de peinture, des mélanges des enduits et des fonds.
Cette série se divise en plusieurs développements de travail que j'ai appelés : "Ebauche d'un paradis", une amorce qui fait le passage entre les "temples" et cet ailleurs que je cherche vainement, puis : "exercice de l'infini" et "Feuilles et Albums".

MARC CHOPY
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